Le Real Madrid s'est imposé 2-1 sur le terrain de Bilbao, San Mamés. Une victoire qui leur permet d'accentuer un peu plus leur avance sur Séville et d'être solide leader et champion d'automne de Liga. Avec cette victoire, les hommes d'Ancelotti clôturent une première partie de saison mémorable sur le plan comptable avec seulement 1 défaite et 4 matchs nuls. Un début d'exercice presque parfait et qui est à souligner tant le Real, les années précédentes, était en difficulté en championnat.
S'imposer à Bilbao, dans son stade, est quelque chose de très difficile surtout lorsque les gros viennent s'y frotter. La "Cathédrale" comme on l'appelle est souvent un endroit où le Real a du mal. Souvent reparti bredouille, ils ont, cette fois, voulu imposer leur loi en mettant les bouchées doubles dès le début. Le gardien basque, Julen Agirrezabala, n'a pas tardé à connaître Karim Benzema.
Dès la 4ème minute, le français envoie une frappe enroulée, de l'extérieur de la surface, imparable pour le basque. Il récidive, pas plus tard qu'à la 7ème minute, d'une frappe hors de portée du gardien. Mais 3 minutes plus tard, après un excès de confiance et une erreur de Nacho, les basques vont réduire la marque avec une frappe sublime, poteau rentrant, de Sancet. 10 minutes de jeu et le spectacle est au rendez-vous.
Le compteur s'est pourtant arrêté après ces 10 premières minutes de jeu. Les madrilènes, sur la longueur du match, ont préféré conserver le ballon et faire tourner sans vouloir se montrer dangereux aux abords de la surface adverse. Une attitude risquée au vu de la seconde période, où les hommes d'Ancelotti ont subi plusieurs offensives dangereuses des basques. Au terme des 90 minutes, le Real s'impose en terre hostile et le sentiment du devoir accompli.
Le match aurait pu être reporté au vu du nombre de cas positifs du côté madrilène (9 cas positifs). La Liga autorise le report d'un match lorsque la barre des 10 cas est franchie. Le Real n'a pas souhaité faire de requête et s'est rendu à Bilbao avec les joueurs disponibles. Une décision qui leur a été bénéfique car ils sont repartis avec les 3 points.
Privé de joueurs importants tels que Modric, Alaba ou encore Carvajal, Camavinga a eu sa chance, en tant que titulaire, dans un stade difficile, et il a rendu une bonne copie. L'ensemble des joueurs, qui ont remplacé les absents pour Covid, ont fait le travail même si la différence de niveau reste importante.
Karim Benzema marque un peu plus de son emprunte sa légende dans le championnat espagnol. Auteur d'un doublé, c'est plutôt l'ovation qu'il reçoit de la part des supporters basques à sa sortie. Une ovation que n'a reçu que très peu de joueurs adverses dans ce stade. Il fait désormais parti du cercle très restreint des Zidane et Laudrup qui ont reçu une ovation de la part de l'exigeant public de San Mamés.
Qu'il en a fallu du temps avant de revoir Eden Hazard, le vrai et non la copie que le Real s'est trimballé depuis sa blessure face au PSG lors de la saison 19/20. A droite de l'attaque madrilène, il a enchainé un 2ème match consécutif et commence à monter en puissance.
Plus vif sur les appuis et plus à l'aise dans ses dribbles, il a réalisé une performance digne d'un joueur de son niveau pour une reprise à la compétition. Sur les 3 dribbles qu'il a tenté, il a obtenu un pourcentage de 100% de réussite et ce n'est pas tout, il a également réussi à plusieurs occasions de venir apporter le danger par ses prises de balle et sa capacité à conserver le ballon dans la partie haute du terrain.
Seul petit hic, il n'a réalisé qu'un seul tir (qui aurait pu faire mouche) mais l'essentiel n'est pas là. On commence à voir des signes d'un Eden Hazard qui en veut plus et ce ne sera que bénéfique pour le Real lors la 2ème partie de saison.
Le Real Madrid a certainement un joueur qui peut devenir grand, très grand dans son effectif, à savoir Eduardo Camavinga. Mais le natif de Rennes est encore jeune, très jeune et cela s'est vu dans un match important, à San Mamés. Hier soir, il a démontré qu'il avait la qualité pour s'imposer au Real Madrid mais qu'il faut encore travailler pour parvenir à une place d'indiscutable dans le onze madrilène.
Son insouciance et sa jeunesse a laissé place à un Real beaucoup plus fluide dans sa circulation de balle mais en difficulté lorsque le français a perdu des ballons dans des zones dangereuses. Son match reste tout de même qualitatif et Carlo Ancelotti peut compter sur le français pour les prochaines échéances. Sa marge de progression reste importante et le Real sait qu'il a, entre ses mains, un diamant brute à polir.
Après cette victoire en terre basque, le Real Madrid termine cette première étape en solide leader de Liga avec 8 points d'avance sur les andalous. Un Real qui n'avait plus réalisé une telle performance depuis la saison 11/12 sous l'égide de José Mourinho où le Real avait fini champion avec 100 points devant le Barça de Guardiola. Il faudra toutefois faire de même de janvier à mai pour obtenir le graal à la fin de la saison en passant entre les gouttes du Covid. Carlo Ancelotti et ses hommes vont donc pouvoir fêter de fêtes de fin d'année pour recommencer de bons pieds pour l'année 2022.