7 points, c'est le nombre de points que le Real devait obtenir pour être sacré champion d'Espagne avant son déplacement sur la pelouse d'El Sadar d'Ossasuna. Carlo Ancelotti a décidé de laisser au repos certains de ses cadres et a donc choisi des joueurs qui n'ont pas eu énormément d'opportunités cette saison comme c'est le cas de Dani Ceballos.
Les victoires à El Sadar sont souvent synonymes de titre pour le Real et cela n'a pas manqué. Les madrilènes se sont imposés sur le score de 3 buts à 1 et continuent de se rapprocher du 35ème titre de Liga dans l'histoire du club.
Malheureusement, quelques petits pépins sont venus enrayer la fête avec la blessure musculaire de David Alaba et de la suspension d'Eder Militão pour le prochain match de Liga.
Retour sur une soirée plus ou moins tranquille pour les hommes d'Ancelotti ...
A 6 journées de la fin et avec 15 points d'avance sur le 2ème, Carlo Ancelotti a souhaité faire tourner son effectif notamment en vue du choc qui les attend dans 6 jours face à Manchester City pour les comptes du match aller qui se déroulera à Manchester. Plusieurs joueurs ont pu retrouver le terrain après avoir été prisonnier sur le banc de touche tels qu'Asensio ou encore de Ceballos qui fêtait sa première titularisation de la saison.
Ossasuna restait sur 3 victoires de suite à domicile avant de voir le Real Madrid débarquer. Avec son onze remanié, Carlo Ancelotti ne semblait pas si serein et cela s'est ressenti lorsque l'équipe semblait être un peu perdue sur le terrain à l'image de Nacho qui avait du mal à se situer dans son couloir. Malgré cela, les madrilènes sont parvenus à marquer rapidement par l'intermédiaire de l'autrichien David Alaba.
A peine le coup d'envoi engagé que les madrilènes, toujours dans l'euphorie du but, ont subi l'égalisation du croate Ante Budimir. Comme évoqué un peu plus haut, Nacho, pas aidé par Alaba, a laissé beaucoup trop d'espace à El Chimy Ávila pour avancer et offrir le but à son numéro 9.
Heureusement pour le Real, juste avant la mi-temps, Camavinga décide, après un superbe appel dans la profondeur de Dani Ceballos, d'offrir un caviar à ce dernier qui verra sa frappe repoussée avant de voir Asensio pousser la balle au fond et marquer le 2ème but de la rencontre.
Un 3ème et dernier but vient confirmer la victoire du Real en toute fin de match lorsque Benzema récupère le ballon et l'envoie en profondeur pour Vinícius, rentré quelques minutes auparavant. Ce dernier, après avoir vu sa frappe frôler le poteau du portier basque, décide alors d'offrir une balle de but à Lucas Vazquez qui ne se fait pas prier pour propulser le ballon au fond des filets.
4 petits point séparent maintenant le Real Madrid du titre de champion d'Espagne et cela pourrait bien avoir lieu chez le voisin et ennemi, l'Atletico de Madrid, dans son stade. Un moment historique que pourrait bien vouloir écrire le Real Madrid dans son livre d'histoire ...
Meilleur buteur et meilleur passeur du Real et de la Liga, le français n'a certainement pas passé la meilleure soirée de sa vie hier soir. Malgré le fait qu'il soit impliqué sur le 3ème et dernier but madrilène, il a eu à faire à quelques péripéties qui auraient pu mettre à l'abris le Real bien plus tôt dans le match.Les madrilènes ont obtenu 2 penaltys et Benzema, pourtant à l'aise dans l'exercice, s'est heurté au portier d'Ossasuna, Sergio Herrera, par 2 fois. Cela n'arrive que très rarement dans un match et encore plus lorsque l'on parle de joueurs de la grandeur de Karim Benzema.
Titularisé pour la première fois de la saison, l'espagnol n'a pas fait dans la demi-mesure lorsqu'il a fallu exprimer toutes ses qualités. On a eu l'impression qu'il était titulaire depuis le début tellement il nageait comme un poisson dans l'eau. Impressionnant dans le contrôle du tempo, dans les petits espaces et dans la conduite de balle, il a récité son meilleur football et a montré à Ancelotti ce qu'il avait dans le ventre.
Carlo Ancelotti, lui-même, a reconnu que l'espagnol avait réalisé un très grand match et qu'il allait lui donner plus d'opportunités avant la fin de la saison. Une récompense qui a tardé à venir pour un joueur qui ne sait pas de quoi sera fait son avenir. Un retour au Betis était dans les petits papiers mais peut-être si son rôle change au sein de l'équipe, les dirigeants madrilènes pourraient peut-être envisager de le conserver un peu plus longtemps que prévu.
Le turn-over a permis de voir Rodrygo occuper la place de Vinícius, laissé au repos pour ce match, dans le onze madrilène. Le brésilien connaît bien le flan gauche, lui qui à Santos était un véritable phénomène à ce poste-là. Un droitier à gauche et inversement est souvent beaucoup plus productif et cela s'est vu hier lors que Rodrygo s'est amusé à plusieurs reprises avec la défense basque. Plusieurs gestes de classe mais surtout beaucoup de percussions et d'envie d'aller défier son vis-à-vis, chose que l'on n'a pas l'habitude de voir lorsqu'il est positionné à droite.
Il est l'auteur des 2 penaltys provoqués pour le Real. L'un suite à une main d'El Chimy Ávila suite à un débordement et le second suite à une percussion dans la surface où il est accroché par derrière. Véritable feu follet sur son côté, Rodrygo continue sur la lancée de ses 2 derniers matchs et postule clairement pour une place de titulaire mardi prochain. Partidazo.
Un peu plus bas sur le terrain, dans le rôle du numéro 6, en lieu et place de Casemiro blessé, Eduardo Camavinga a, une nouvelle fois, éclaboussé de sa classe le match. Toujours disponible pour recevoir le ballon, il est également excellent dans la distribution de ce dernier en témoigne son caviar sur le 2ème but pour Dani Ceballos. Partidazo numéro 2
La victoire et les 3 points rendent le madridismo heureux même si des petites coquilles viennent semer quelques troubles au sein du Real et de ses supporters. Si Eder Militão a reçu un carton jaune qui l'empêchera de participer au prochain de Liga, c'est bien vers David Alaba que toutes les caméras se sont tournées.
Touché au niveau de la cuisse au terme des 45 premières minutes, il semble compliqué de le voir titulaire mardi prochain face à Manchester City. Un manque qui pourrait bien coûter cher au Real qui perdrait alors son principal relanceur derrière. Quand on connaît la qualité de pressing de l'équipe à Guardiola, il y a de quoi être inquiet ... Rendez-vous mardi prochain pour la demi-finale aller de Ligue des Champions contre Manchester City.