"Benzema a cette qualité de prendre les infos, et de voir que faire. C'est ça, l'intelligence tactique, qui va chez lui avec l'habileté technique. C'est rarissime dans le choix car il obéit au jeu." Raynald Denoueix, juillet 2020.
Auteur d'une performance de très haut niveau encore une fois contre la Finlande, Karim Benzema n'en finit plus de recevoir des louages de la part de professionnels. Comme Raynald Denoueix, ils sont nombreux à faire l'éloge du joueur formé à Lyon. Karim Benzema se définit comme un numéro 9, dans l'âme d'un numéro 10. Il explique que pour lui, le football c'est avant tout faire plaisir aux personnes qui le regardent.
Le natif de Bron, dans la banlieue lyonnaise, a su porter l'équipe sur ses épaules depuis le départ de Ronaldo. Décrocher, faire le jeu, animer des phases offensives et surtout marquer, c'est le rôle de Benzema depuis le départ du portugais.
Le Covid ayant impacté les finances du club pour le recrutement, cela a permis à Benzema de montrer, une fois de plus, qu'il était un joueur hors du commun. Champion d'Espagne en 2020, 2ème en 2021 en inscrivant une moyenne de 30 buts toutes compétitions confondues par saison. Second capitaine du Real Madrid derrière Marcelo, Benzema devrait souvent se retrouver à porter fièrement le brassard au vu des performances du brésilien.
Une nouvelle saison commence pour Benzema, dans l'optique de réaliser une fois de plus des performances à la hauteur de son statut.
"Il n'y a plus d'amour du foot. Aujourd'hui, quand tu regardes une rencontre à la télévision, une émission ou un journal, on ne te parle plus que de statistiques. Le football, c'est secondaire, on oublie certains détails importants."
Voici ce que déclarait Benzema en septembre 2017. Une déclaration qui a fait grand bruit et qui a remis un petit peu de joie aux puristes et aux romantiques du football. Omar Da Fonseca, consultant sur la chaine Bein Sport ne tarit pas d'éloges concernant le natif de Bron : "Il joue le meilleur football de sa carrière. Avec Ronaldo c’était un accompagnateur et le premier violoncelle. Aujourd’hui, c’est un soliste et le directeur de l’orchestre. C’est un joueur qui joue en smoking avec les chaussures qui brillent."
Benzema a toujours préféré donner du plaisir au public que de remplir un tableau Excel. Il définit le football comme de l'art qui ne peut pas être quantifié. On le voit à chaque match, il préfère caresser le cuir que de le brutaliser. Il descend chercher les ballons parce qu'il veut avoir le ballon dans ses pieds. Ses coéquipiers apprécient jouer avec un joueur qui se rend disponible et qui les sollicite pour amorcer les offensives madrilènes.
Depuis le départ de Ronaldo, Benzema a dû se muer en buteur mais toujours sans changer sa façon de jouer. Beaucoup de personnes doutaient sur sa capacité à pouvoir mener le Real, à juste titre après une saison à 5 buts en Liga en 2017/2018 (la dernière année de Ronaldo au Real). Il a fait taire les critiques la saison suivante en inscrivant 30 buts dont 21 en Liga.
Aujourd'hui Benzema est au sommet de son art. Il est devenu un joueur référent pour toute l'équipe et particulièrement avec les jeunes joueurs de la Castilla et ceux qui débarquent dans la capitale espagnole. Il était autrefois "au service" de Ronaldo, aujourd'hui c'est lui le leader de l'équipe.
Aujourd'hui, lorsque l'on interroge les supporters du Real, beaucoup ne pensaient pas que Benzema resterait autant de temps au club. Il est l'un des rares joueurs à compter plus de 10 saisons à Madrid (13 au total) en ayant tout connu. Plusieurs périodes ont rythmé son passage, notamment avec Mourinho ou encore Zidane.
L'emprunte que laissera Benzema au club, aux supporters sera gargantuesque.
Pour beaucoup d'autres joueurs, on retient cette fameuse feuille Excel comptabilisant les stats mais en ce qui concerne Benzema, on retiendra les moments géniaux, son touché de balle, le spectacle qu'il a pu nous proposer, au stade, devant notre télé.
Karim Benzema n'est pas le meilleur joueur du monde mais il est l'un des très rares artistes à nous faire lever de notre siège et de notre canapé.
Merci @Benzema